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 L'Histoire d'Aldrenath

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Primelys d'Eldrith
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MessageSujet: L'Histoire d'Aldrenath   L'Histoire d'Aldrenath EmptyLun 18 Mai - 22:31

Ces histoires sont racontées de génération en génération au sein du duché d’Aldrenath. Ce sont des récits connus de tout barde issus de cette contré. Ils sont raconté chaque année lors du dernier jour du solstice d’été, pendant la nuit des lueurs boréales à la fin des réjouissances du la fête du feu. La légende des quatres étoiles est à l’origine du blason Eldrith actuel et est adoré par la majorité des aldrenans alors que les récits de la régence elfiques effrayent les plus jeune.


Lourd livre en cuir a écrit:

L'histoire d'Aldrenath
Par Midrehys Ciem'erial, an -675. Recopié et enrichie par Fandréor Nel'riel, an 34.

L'histoire d'Aldrenath est trop dense pour être résumé par un seul homme et c'est pour cela que de nombreux écrivains ont mis leurs plumes au service de cet ouvrage. L'origine d'Aldrenath jusqu'a son état actuel est consigné entre ses pages et continuera à être rapporté afin que les générations futurs n'oublie jamais.


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MessageSujet: Re: L'Histoire d'Aldrenath   L'Histoire d'Aldrenath EmptyLun 18 Mai - 22:31

Lourd livre en cuir a écrit:


« Jeune marin suivant les étoiles qui nimbent la voute céleste se perdra dans les eaux glacées du nord avec les seuls lueurs boréales pour compagnes »

Les voyantes avaient d’originales prédictions, voilà ce que pensaient tous les marins qui accostaient sur les rives de Lordaeron. Thelion était de ceux qui ne croyaient aux prédictions des vieilles femmes. Son navire partait demain à la première heure et il devait trouver le sommeil avant d’être incapable de hisser les voiles lorsque le jour pointerait. Cette magicienne à la peau fripée lui avait prédit une découverte incroyable qui lui couterait beaucoup. Autant de quoi réjouir le jeune garçon que de le terrifier. Il finit par se laisser emporter par le flot des rêves, s’éveillant quelques instants avant le départ de son bateau. Il attrapa son maigre sac au pied de son lit et courut jusqu’aux docks.
Le capitaine lui lança un regard en coin lourd de reproche, tandis que le jeune marin prenait son poste et que déjà le second hurlait les ordres depuis la barre. Thelion fut rapidement rejoint par un jeune homme fébrile et amaigrie, prénommé Valen. Tous deux s’occupaient de l’une des voiles. Rapidement les deux jeunes garçons se lièrent d’amitié avec Rokar et Midrehys. Un humain originaire de Gilnéas ayant fui sa patrie car il croulait sous d’innombrables dettes et un quel’dorei banni de sa maison après avoir choisi mis une jeune fille d’une autre famille noble enceinte. Les quatre compères partageaient tous ce sentiment d’exclusion. Thelion avait perdu ses parents et sa sœur il y a quelques années lors d’un incendie. N’ayant plus rien, il s’engagea dans la marine pensant y faire fortune un jour.
Valen, lui, parlait très peu. Il écoutait ses nouveaux compagnons d’une attention placide, l’œil alerte et la mine douce. Quelque chose en lui semblait éloignée, comme s’il avait un fantôme qui planait au-dessus de sa conscience. Mais cela n’empêcha pas Thelion de se lié d’amitié avec lui.

Après une semaine de navigation, une tempête déchira la mer. Les vagues roulèrent, si hautes, que l’on aurait cru que des dragons surgissaient de la mer pour engloutir le navire. Les marins, tous sur le pont subissaient sans répit les assauts de l’océan furieux. Et le bateau coula. Une vague plus haute que toute celle la précédant déchira la coque en son centre, d’une balafre gigantesque s’engouffra milles vaguelettes tandis que les hommes du navire se retrouvèrent dans l’eau gelée. Les vagues continuèrent à déferler sans trêve, séparant les marins. Les plus courageux se saisirent des débris pour fabriquer un radeau de fortune. La félicité sourit à Thelion, Rokar, Valen et Midrehys qui trouvèrent une large planche permettant à tous de monter dessus. Ils s’y accrochèrent avec l’énergie du désespoir, priant la lumière pour que la tempête cesse. Midrehys avisa longuement le ciel étoilé de cette nuit-là, espérant secrètement que ce n’était pas la dernière fois qu’il le contemplait.

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Le jour se leva sur le radeau, la mer redevenu placide laissa devant les survivants un désert aquatique vide de toute vie. Rokar se saisit d’un morceau de la planche et rama avec, dans une direction qu’il espérait mener à une cote. Leur navigation dura. Sans eau ni nourriture, les quatre hommes passèrent les jours qui suivirent à dépérir en fixant le ciel ensoleillé. Lorsque le troisième jour vint, Rokar, trop affaibli pour ramer d’évanoui quelques instants. Réveillé par Midrehys, ce fut Thelion qui reprit l’entreprise de faire ramer le radeau. Leur long voyage continua, assoiffé, affamé, ils subsistaient du mieux qu’ils purent, jusqu’à ce que les bras de Thelion refusent de continuer. Velan vint prêt de son ami, l’intimant d’arrêter.
« -Ne te fatigue pas. Nous sommes condamnés…
-Non, je suis certains que l’on va atteindre une terre.
-Midrehys a à peine réussi à ramener Rokar, nous sommes morts de faim, de soif et de fatigue… Economise tes forces.
-Terre en vue ! »
Le cri de l’elfe interrompit les deux dans leur discussion, ils se tournèrent vers ce dernier, avisant la terre. Fou de joie, ils ramèrent tous en cœur, jusqu’à atteindre la cote inconnu. Les plages étaient inhabitées et donnaient sur d’immenses plaines. Au loin, on apercevait les montagnes qui encerclaient l’endroit. Valen posa pied à terre et commença à donner des directives. Midrehys devait trouver de quoi nourrir et restaurer le groupe, Thelion lui, de quoi faire un abri. Lui, veillerait sur Rokar.
Tandis que les deux désignés s’éloignèrent, il installa Rokar dans l’herbe fraiche, ce dernier le regarda faiblement dans les yeux…
« -Tu es une fille… murmura le marin entre ses lèvres desséchées.
-Oui, répondit simplement Valen. »

Les jours qui passèrent furent une renaissance. L’endroit regorgeait de ressources, ils s’étaient installé non-loin d’une rivière, à quelques centaines de mètre de la plage. Tandis que le temps filait, les naufragés se demandèrent comment ils pourraient regagner leur terre natale. Rokar se rétablit, ne lâchant plus Valen des yeux, la découverte de l’identité véritable de la jeune demoiselle l’avait troublé. Il avait cru déliré suite aux jours difficiles qui s’étaient écoulés mais ce n’était pas le cas. Il voyait clairement sous la chemise d’homme de leur compagne ses hanches discrètes et sa légère poitrine se dessiner.
Tandis que la jeune femme continua à jouer le jeu auprès de Midrehys et Thelion, elle occupa de plus en plus la place de commandante. Elle attribuait les taches, gérait la vie du groupe au mieux. Si bien qu’une semaine après leur accostage sur cette terre inconnu, ils avaient tous repris bonne mine et santé florissante. S’étant construit une cabane de fortune, ils vivaient au mieux en réfléchissant à un moyen de rentrer chez eux. Le plus simple qui leur apparut fut de construire une barque et de ramer le long de la cote. Ce qu’ils firent.
Ils logèrent ainsi la cote, accostant chaque jour pour s’alimenter et après plus d’un mois de navigation, ils regagnèrent les clairières de Tirisfal. Lorsqu’ils accostèrent enfin au premier port rencontré, sous les yeux ébahis des marins et des dockers. Une quinzaine de garde vint entourer leur embarcation, dévisageant ses occupants. Un lieutenant de la garde s’approcha d’eux, son tabard de Lordaeron flottant dans la brise matinale.
« -Nom, prénom et origine. Déclara-t-il sèchement. »
Les quatre déclinèrent de bonne grâce les informations demandées, avant de se voir saisit par les gardes et entrainés vers les cellules les plus proches.  
Les jours passèrent sans que personne d’autre qu’un enfant maigrichon qui leur apportaient leurs repas ne daignent se montrer.
« -Pourquoi nous avoir enfermé ? Se questionna à haute-voix Midrehys.
-J’ai des dettes de jeux mais je doute que mes créanciers est fait parvenir leur recherche jusqu’ici.
-J’ai été banni il y a longtemps de ma famille, ce n’est pas moi que l’on cherche.
-J’ai tout perdu après un incendie, je n’ai rien, ni personne qui souhaiteraient me retrouver.
Les trois compères se tournèrent vers Valen.
-Je suis désolée de ne pas vous avoir avertie avant… Mon véritable nom est Valena Eldrith. J’ai commis l’impensable il y a peu, mon oncle me faisait d’horrible avance depuis si longtemps, qu’un jour ne supportant plus ses méthodes, je me suis saisie d’un couteau. J’ignorais qu’il décèderait de ses blessures. J’ai fui en me faisant passer pour un jeune orphelin et me suis engagée dans la marine dès que j’ai pu. »
Le silence régna sur la cellule, tandis que les trois hommes dévisagèrent leur amie. Lorsque l’aube du cinquième jour pointa, un garde munit d’un heaume décoré et de plusieurs médailles vint à la prison. Les hommes d’armes emmenèrent Valena, laissant les trois dans l’attente. Les heures s’écoulèrent lentement sans que ni les gardes ni la jeune fille ne reviennent.
Lorsque la nuit tomba, Valena ne revient pas. Ni les gardes. Les jours passèrent. Puis les semaines… Le temps finit par se distordre sans qu’aucun des trois prisonniers ne puissent se rappeler du nombre de jours s’étant écoulé depuis leur emprisonnement. Thelion finit par se persuader qu’ils avaient exécuté Valena et que jamais ils ne la reverraient.

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Lorsqu’un jour d’été, alors que la lourde chaleur emplissait leur cellule exigüe, un garde descendit les marches, accompagné d’une jolie demoiselle. Les trois compères mirent quelques instants à reconnaitre leur camarade, coiffée et habillée en femme et non en corsaire. Elle rayonnait de bonheur, enlaçant chacun de ses amis tandis que le garde les libéra.
« -Valena… Souffla Thelion. Que s’est-il passé ? Ou étais-tu ?
-J’ai tant à vous conter mes amis ! Venez. »
Elle quitta la prison en compagnie de Thelion, Midrehys et Rokar. Dehors, un carrosse richement décoré les attendait. Tandis que les chevaux claquèrent des sabots sur le sol à l’ordre du cocher, Valena entrepris de leur raconter ces deniers mois.
Le capitaine l’ayant reconnu avait bien évidemment informé le comte local de la retrouvaille de cette criminelle, cependant, le petit groupe ayant survécu au naufrage, le comte négocia avec la jeune femme : La liberté de chacun de ses amis ainsi que l’effacement de tout crime si Valena parvenait à les guider jusqu’à l’endroit de leur naufrage. En effet, le capitaine du navire avait réussi à rejoindre le comté, assurant que le navire s’était échoué sur une plage inconnu. Blessé et malade, il mourut avant d’avoir pu guider qui que ce soit vers la carcasse du bateau. Valena se souvient d’avoir vu au loin la dépouille du bâtiment et était persuadé de pouvoir y mener le comte. Ce navire transportait une antiquité familiale valant plus d’or à lui seul que tout le reste de la cargaison. La jeune fille accepta le marché et guida un navire vers les ruines du navire. Lorsqu’elle revint, le comte, ravi d’avoir récupérer la cargaison et son antiquité s’empressa d’écrire au roi. Il vanta dans cette lettre les mérites de ces quatre marins ayant survécus à ce naufrage et ayant permis de récupérer le contenu du navire. Il glissa aussi quelques mots sur la découverte de ce nouveau territoire, coincé entre les montagnes. Le roi répondit sobrement au comte de lui amener ses quatre rescapés.
Lorsqu’ils arrivèrent à la capitale de Lordaeron, ils furent un bref instant par son altesse qui n’échangea que quelques mots. Il appréciait particulièrement le comte et leur accorda la grâce demandé par son fidèle vassal ainsi que la propriété des terres qu’ils avaient découvert. Au cours d’un entretien privé, il anoblie Valena, se nommant dorénavant Valena d’Eldrith, lui accordant le titre de duchesse une fois qu’elle eut prêté serment à son roi. Il fit de ce nouveau territoire le duché d’Aldrenath et accorda une mise de 150 pièces d’or à la jeune fille pour développer cette terre.
Se confondant en remerciement, la nouvelle noble se retira lorsque sa majesté en eut terminée.
Thelion, Rokar et Midrehys félicitèrent leur compagne, se réjouissant pour elle. Valena tenant trop à ses amis, proposa à chacun de l’aider dans l’exploitation de sa nouvelle terre. Elle divisa le duché en trois parties : Le comté de Sylfarn, qui couvrait à l’époque le territoire de l’actuel comté et du vicomté, la baronnie d’Ovral, n’ayant pas changé avec le temps, et le Comté de Temrerlyn, qui couvrait en plus de ses terres présentes, la baronnie de Solziale et de Cerelneor.
Ce fut Thelion qui hérita du comté de Temrerlyn, exploitant ses cotes pour la pèche et la culture des crustacés, notamment des huitres qui fournirent de magnifiques perles. Tandis que Midrehys choisi la baronnie d’Ovral, ou il fit prospéré une culture de soie des plus soignés et mis en place l’extraction de nombreuses pierres précieuses, dont le béryl, présent en grande quantité qui fit rapidement office de pierre familiale. Rokar fut heureux d’obtenir le comté de Sylfarn, recouvert de forêts, ou le gilnéen remis au gout du jour les chasses, permettant un commerce de fourrure important, et faisant battre du bois en quantité pour construire de nombreux navires.

Valena fut heureuse d’accueillir la cousine de Midrehys, rompu aux arts arcaniques, qui occupa le poste de mage de cour. La famille Ciem’erial était dorénavant en grande amitié avec la jeune duchesse d’Eldrith tant et si bien qu’elle sert encore la famille actuellement.

Après quelques années de labeur, le duché devient un petit bijou coincé entre les montagnes, lié à Lordaeron grâce à sa flotte et son commerce. Le duché ne produisait que des matières premières qu’il revendait ensuite.
Le temps s’écoula et Valena finit par atteindre ses derniers jours. Mariée et heureuse, elle fit venir ses trois compagnons lorsque sur son lit, elle s’affaiblissait, quelques jours avant sa mort.
« -Mes amis… Vous avez été la meilleur chose que me fut arrivé. Votre présence aujourd’hui est pour moi un réconfort. Je pars en laissant derrière moi un lourd héritage qui n’aurait existé sans vous. Mais… je sais dorénavant qu’une fille a le droit à plus qu’une simple dot et un grand mariage. De mes deux jumeaux, je souhaite que ce soit ma fille qui hérite de mes terres et non mon fils. Je ne doute pas des capacités de mon jeune garçon, mais ici, à Aldrenath, les femmes auront toujours le pouvoir, et ce jusqu’à ce que l’une d’entre nous souhaite changer cet état de fait. Nos hommes ne sont pas bons qu’à faire la guerre. Mon époux s’est occupé avec brio de la diplomatie de notre duché, puisse-t-il en être ainsi pour les prochaines générations à venir. »

Ainsi, la duchesse Valena rendit son dernier soupire peu après. Sur ses ordres, sa première fille devint duchesse à son tour, tandis que son époux s’occupa de la diplomatie interne. Les générations se succédèrent ainsi, et les lignés de Thelion et Vorkar finirent par choisir de diviser leurs terres. Les trois fils de Thelion découpèrent le comté de Temrerlyn en trois, le plus jeune prit la baronnie de Cerelneor, le plus âgé conserva le comté et le cadet hérita de la baronnie de Solziale.
Les deux filles et le fils de Vorkar préférèrent  découper le comté en seulement deux territoires. La plus veille obtint le comté et la plus jeune préféra le Vicomté de Syldern. Leur frère choisit de populariser le dressage des chevaux sauvages qui vivaient en forêt et proposa à la nouvelle duchesse de diriger une armée d’archer monté. Cette dernière accepta avec plaisir et avec le temps, les archers représentèrent la seule force militaire terrestre. Ils faisaient office de gardes et d’armée à la fois, comme le territoire n’était pas menacé par voie terrestre.

Après environs une centaine d’année, le duché fut bien ancré dans l’histoire de Lordaeron et s’était forgé sa propre identité. Mais, au coin des rues les plus sombres se murmure encore la prophétie de la vieille voyante.
L'Histoire d'Aldrenath 920b386687


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MessageSujet: Re: L'Histoire d'Aldrenath   L'Histoire d'Aldrenath EmptyLun 18 Mai - 22:31

WIP : L'assassinat de Mahyorë


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MessageSujet: Re: L'Histoire d'Aldrenath   L'Histoire d'Aldrenath EmptyLun 18 Mai - 22:31

Citation :
Les portes de l’église de la lumière de Nealis s'ouvrirent dans un silence des plus mortuaires. Des porteurs entièrement vêtus de noir transportaient un cercueil de bois sombre dans une démarche lente de pas décomposés. Dernière le cortège funéraire se trouvait Elwëmis Ciem'erial, elfe d'un âge avancé, accompagnée de son conjoint et de sa fille. Le cercueil prit place dans la carriole de tête pour se diriger vers le port où un navire attendait. Pendant le long trajet, au loin, dans la cité de Nealis on pouvait entendre chanter les cloches annonçant la mort de la duchesse d'Eldrith.

Le cortège funéraire s’arrêta devant l’embarcation qui attendait à quai, les porteurs prient le cercueil pour le placer, cette fois, sur un autel au milieu du navire. Dans le calme, le bâtiment prit mer, le bruit des vagues berçant le navire alors qu’il quittait le port. Après quelques lieues de navigation, l’amiral regarda son capitaine et lui fit un signe de tête. Le bateau cracha le feu de tous ses canons, brisant ainsi le silence, les porteurs, une nouvelle fois mit à contribution portèrent le cercueil avant de le balancer en mer, suivit d’une autre salve de coup de canons. Les habitants qui étaient restés à quai pouvaient entendre au loin les coups de canons.

***

La nouvelle régente rentra d'un pas pressé dans la salle du conseil de Nealis, suivit de l'amiral Kabar ainsi que de Midrehys le cousin d’Elwëmis. Elle se retourna pour leur faire face et déclara.
«- Messieurs, inutile de vous dire que le Duché d'Aldrenath va rentrer dans un âge sombre avant que nous puissions trouver une digne héritière de la ligné de Valena  ... »
Elle regarda les deux hommes de sa mine sévère habituelle.
«- J’imagine que je ne vous apprends pas que sa mort n'est pas naturelle. Elle a souhaité une vie simple et voilà comment notre peuple la remercie. Mais vous n’êtes pas sans ignorer les raisons de cet assassinat. Il va falloir être prudent. Certains vont essayer de prendre le pouvoir tant qu’Aldrenath ne possèdera pas d’héritière de Valena. Et rien n’arrêtera ses monstres. »
Elle plaça un bras dans son dos et l'autre au niveau de son ventre.
«- Amiral, demain je veux que vous convoquer l’assemblé des nobles, faites parvenir tous nos vassaux à ma table. Je voudrais leur parler. Quant à vous, mon cousin ... Nous nous verrons demain.»
« - Bien, Madame. » Répondit respectueusement l'amiral en claquant des talons.

***

Les années passant, Elwëmis commençait à être de plus en plus âgée, elle convoqua sa fille pour lui annoncer qu’elle devrait continuer la régence à sa place, qu’elle aura pour mission de trouver une digne héritière et lui donner le pouvoir qui lui revient de droit. Elle la prévint aussi que certaines personnes essayeraient surement de lui mettre des bâtons dans les roues et qu’elle devrait faire preuve de sagesse et d’écoute envers le peuple.
La passation de pouvoir se fit dans le plus grand calme, les nobles de la cour du duché étaient présents, les citoyens venus pour l’occasion, cependant la réception ne fut vraiment pas d’une grande splendeur. Maeldinas, contrairement à sa mère, n’était pas une grande pratiquante des longs discourt, elle récita simplement son petit texte qu’elle avait appris sur le bout des doigts.

***

Comme sa mère l’avait prévu des tensions se créèrent, un soulèvement en Ovral contre la régence elfique fut le premier signe des malaises aldrenans suivis ensuite de mot plus horribles les uns que les autres et d’attaques contre certaine famille elfe vivant dans la baronnie. La régente convoqua alors tous les nobles à sa table pour écouter ce que le peuple d’Aldrenath avait à dire.

Le premier à prendre la parole était le comte de Temrerlyn, un homme petit, gras, cupide et avare. Il se leva pour faire face à tout autre noble de la cour du duché.
«- Je propose une passation de pouvoir de la régente à un noble vassal du duché, une personne digne de diriger un peuple humain et non pas une étrangère d’une autre race. Voyez-vous mes amis, notre régente  veut se garder le pouvoir pour elle et sa famille. Voilà trente ans que la Duchesse est morte et il n’y a pas de nouvelle héritière ! Comme si tous les bébés de la famille Eldrith étaient tous des jeunes garçons !»

L’elfe se leva à son tour dans le plus grand calme et braqua son regard sévère sur le Conte.
«- Comte d’Albranos, vous savez très bien que dans les lois écrites du Duché, seule une femme peut régner sur le duché et Nealis. Hors, je ne vois, autours de cette table, que des hommes. De plus le pouvoir de notre duché revient uniquement à une digne héritière de la lignée de Valena. Vous savez tout autant que moi qu’aller à l’encontre des règles vaut une peine capitale. Il serait alors malheureux de vous ôter la tête pour cela. Mais en guise de bonne foi et pour vous montrer que je ne suis pas ici pour garder le pouvoir, ainsi que les autres quel’dorei vivant sur le duché... mon grand cousin Midrehys va céder sa baronnie à un humain en qui il a confiance. Ainsi j’espère que les mutineries, les attaque et les tensions envers le peuple quel’dorei cesseront ... »

Un grand calme plana sur la pièce, les nobles quittèrent la pièce dans le plus grand silence, le comte d’Albranos, quant à lui, partit en portant moult injures envers la régente. Mais cette dernière n’avait que faire des menaces.

***

Comme convenu Midrehys laissa la baronnie d’Ovral à un humain qu’il considérait comme bon, un de ceux qui l’avait soutenu pendant la révolte. Maeldinas avait confié à son cousin ses terres en Quel’Thalas. La famille Ciem’erial avait une jolie demeure ainsi qu’un grand jardin. Seulement quelques serviteurs vivaient encore dedans pour l’entretenir. Midrehys allait donc passer le restant de ses jours là-bas avec sa famille.

Les tensions dans le duché avaient disparues. Le grand discours de la régente et la passation de pouvoir dans la baronnie avait marqué plus d’un esprit. Mais le comte d’Albranos, lui, n’oublia pas...

***

La pluie tombait à flots ouverts, la boue mélangée à la sueur des mineurs de Monalria, rendait Milgrorn encore plus sombre qu’a l’accoutumé, les bâtiments coulaient de crasse noire, les chevaux étaient recouvert de boue noire, les gardes du comté qui patrouillaient dehors étaient loin des gardes royaux de Lordearon. Ils n’avaient que des vêtements en cuir crasseux et miteux. Mais ce n’était rien, un bruit strident fendit la pluie suivi  d’un hurlement. Un des cavaliers lourds se prit une flèche en pleine tête, le deuxième se fit tuer par une feinte aérienne. La boue noire se mélangea alors au sang des deux militaires du duché d’Aldrenath. Dans plusieurs quartier de Milgrorn des gardes se firent tuer, d’autre capturer vivant. Des hurlements résonnèrent dans les ruelles toute la nuit.

Le lendemain matin à la première heure du soleil se levant sur la place publique, un crieur annonça des décapitations ayant lieu dans la journée, sur ordre du dirigeant du comté. Quelques heures plus tard, le petit gros et gras comte de Temrerlyn monta sur l’estrade pour s’adresser à tous ses citoyens.
« - Citoyens de Milgrorn, peuple de Temrerlyn, humain d’Aldrenath ! Soulevez-vous contre la dictature, la prise de pouvoir de ses maudits elfes ! Asseyons-nous sur le trône, ce trône qui nous revient de droit ! Nous, humain et peuple de ses terres. Mettons un terme à l’oppression de ses longues-oreilles et de ses militaires ! »
À la prononciation du mot militaire, le bourreau coupa les têtes des prisonniers les uns après les autres encouragé dans sa barbarie par des hurlements de joie et une foule applaudissant.

Les actions se répétèrent lors des semaines qui suivirent jusqu’à ce que la Régente entende parler de ses agissements. Elle se leva de sa chaise, et frappa d’un poing ferme sur le bureau dans une colère froide. Elle regarda le messager et le remercia d’un simple signe de tête avant de disparaitre de la pièce. Elle apparue quelques instants après devant le comte d’Albranos en plein discours pour une nouvelle série de décapitation. D’un revers de main, le bourreau se retrouva entièrement perforer de morceau de glace sortant de son corps et cria de sa douleur, tombant au sol. Les gardes d’Albranos coururent vers la régente pour lui porter un coup ... mais ils se firent tous propulsé au loin par une explosion arcanique porter sur eux.

« Alors comte, vous tuez les honnêtes citoyens d'Aldrenath ?! Les soldats qui sont là pour assurer la protection de CE duché... » Elle le fixa d’un regard noir de ses yeux mauves, elle porta une main enflammée devant les yeux du petit homme énorme qui sembla faire dans son pantalon. Elle se retourna vers les citoyens de la ville qui étaient stupéfiés par la magie de la quel’dorei.

«- Voyez citoyen comment nous punissons les traites d’Aldrenath, quand ses derniers essayent de bafouer les paroles de la duchesse Valena. » La quel’dorei créa ce qui semblait être une épée de givre et d’un mouvement rapide, elle découpa la tête du petit gros qui roula sur l’estrade de bois, le corps sans tête quant à lui cracha une énorme quantité de sang en tombant sur le sol, aspergeant plusieurs personnes dans la foule.

***


Des années plus tard, le fils du comte d’Albranos qui avait assisté à la décapitation publique de son père plus jeune, voulait venger la mort de son père. Pour se faire, il voulut faire venir la régente comme la dernière fois. Il exécuta le plan que son père avait pensé auparavant mais cette fois ce n’est pas la Régente qui fût envoyé mais bien l’armée pour apaiser les massacres et les révoltes.  Le fils fut arrêté et mené à Nealis où il fut exécuté pour ses mauvaises actions, un couvre-feu et la loi martiale furent alors imposer au comté afin que le calme revienne.
***

La loi martiale et le couvre-feu fût retiré dix ans plus tard à la naissance de Faora, la digne héritière du duché, une Eldrith. C’est ainsi que le calme et les âges les plus sombres d’Aldrenath s’achevèrent.


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MessageSujet: Re: L'Histoire d'Aldrenath   L'Histoire d'Aldrenath EmptyLun 18 Mai - 22:31

WIP : La chute de Lordaeron, l'autarcie du duché et l'épidémie de fièvre.
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